Attirer, former, fidéliser les talents dans l’ADB
16 février 2024La gestion du contentieux dans l’immobilier
16 avril 2024Camille Faloci et Christophe Veyrières travaillent dans le secteur de l’immobilier, depuis plus de 15 ans. Ils ont donc pu se confronter à de nombreux modèles et ainsi appréhender différentes façons d’exercer leur métier d’administrateur de biens. Leurs expériences respectives leur ont permis de prendre conscience des limites des modèles classiques et leur ont donné l’idée de proposer des modèles alternatifs, adaptables et répondant aux besoins de nombreux professionnels de l’immobilier.
Le modèle traditionnel
Adopté par la plupart des acteurs de l’immobilier, petits ou grands, le modèle traditionnel consiste simplement à intégrer, en interne, toutes les fonctions nécessaires : gestion, comptabilité, contentieux … Pertinent pour disposer d’une vision globale des différentes tâches et maîtriser l’ensemble des processus mais rapidement coûteux. Particulièrement pour les petites structures indépendantes, vite débordées par la masse salariale nécessaire pour assumer autant de spécialités, surtout dans un contexte croissant de complexification réglementaire et législative.
Camille Faloci précise, cependant, que “le cœur du métier ne peut pas changer. Il faudra toujours encaisser les loyers, côté gestion locative, et toujours émettre des appels de fond, côté syndic.” L’ambition n’est donc pas de révolutionner ces métiers, mais plutôt de les faire évoluer et d’accompagner certains entrepreneurs afin d’optimiser leurs marges.
Les modèles alternatifs proposés par Camille Faloci et Christophe Veyrières
Le fondement de ces modèles repose principalement sur l’externalisation de certaines fonctions. Il ne s’agit, en aucun cas, de remplacer ou concurrencer les modèles existants mais simplement de répondre à de nouveaux besoins.
Ainsi, un professionnel de l’immobilier peut, désormais, proposer un service de gestion locative ou de syndic de copropriétés même s’il ne dispose pas de toutes les ressources humaines requises, simplement en externalisant cette partie auprès d’Alliance ADB (Camille Faloci) ou Door-in (Christophe Veyrières).
Et ce modèle prend, d’autant plus, toute sa dimension dans un contexte de complexification juridique ou technique qui implique toujours plus de compétences à agréger (juridique, comptabilité, finances, technique du bâtiment,…).
Camille Faloci ne prétend rien inventer “Il y a 15 ans, des nourrices ont commencé à apparaître. Elles avaient la volonté de permettre à l’agent immobilier qui n’avait pas de carte professionnelle de gestion de pouvoir quand même proposer un service de gestion à ses clients, à travers une plateforme qui gérait, à leur place. Avec Alliance ADB, nous avons complété le modèle en s’adressant tant à des professionnels disposant de la carte G que ceux qui n’ont “que” la carte T. Il est certain que pour être “bon”, il faut pouvoir rester affûté sur les évolutions réglementaires, légales, techniques, … Bref, il faut rester un spécialiste voire ultra-spécialiste”.
Quant à Door-in, il s’agit d’offrir à tout professionnel de l’immobilier / entrepreneur qui le souhaite de devenir un syndic de terrain, en utilisant des outils collaboratifs innovants et en s’affranchissant du back-office assuré par le franchiseur. Ainsi, Christophe Veyrières indique simplement “nous n’avons fait que retranscrire l’organisation que nous avions, depuis 1964, dans nos cabinets : les gestionnaires sont au contact des clients, dans les immeubles, bref sur le terrain, tout en s’appuyant, sereinement, sur des fonctions supports spécialisées. Nous avons simplement rajouté une couche technologique, développée par notre équipe tech, qui a été testée et restée quand nous étions ADB, sur le terrain, avec nos collaborateurs, nos clients copropriétaires et nos fournisseurs (qu’on oublie souvent alors qu’ils sont essentiels dans l’écosystème “immeuble”)”.
Les points forts des modèles alternatifs
Non seulement, ces modèles alternatifs concernent différents métiers, mais s’adaptent également à toutes les tailles de structure.
L’objectif est simple : permettre à leurs partenaires de renforcer leur activité, sans investissement lourd, en offrant des services complémentaires à leurs clients finaux, tout en créant des revenus récurrents qui valorisent, d’autant, leur fond de commerce. Christophe Veyrières considère que “générer des honoraires récurrents va devenir un enjeu majeur dans un climat de contraction des volumes de vente des agents immobiliers, Alliance ADB comme Door-in leur apportent un moyen d’y parvenir”
Comment ? Tout simplement en mettant à leur disposition des équipes structurées aux compétences élargies grâce à une mutualisation des ressources permise par une approche de volumétrie.
Le partenaire dégage ainsi une marge complémentaire et peut proposer des services différenciants à ses clients, habituellement proposés par des structures plus importantes.
Camille Faloci ne perd cependant pas des yeux l’objectif principal, qui est et restera toujours le client final : “Il saura qu’en s’adressant à l’indépendant, dans le quartier, il pourra profiter d’une réelle proximité et ainsi recevoir une qualité de service tout en profitant de l’infrastructure, des compétences et des services innovants d’un gros cabinet. Ne pas être un numéro au milieu d’une énorme usine, c’est ça le plus important, pour fidéliser dans le temps.” Nous revenons à cette notion de récurrence …
Christophe Veyrières rappelle également “habituellement, il faut un investissement au départ, qui n’est pas anodin entre le logiciel métier, souvent peu interopérable, le ou les recrutements de comptables et/ou de juristes. Chez Door-in, nous mettons à disposition un back-office composé de comptables et de juristes, un outil informatique mais surtout collaboratif, des supports juridiques, des assurances… De manière à ce que le professionnel puisse se concentrer sur le terrain. L’important dans notre métier, c’est d’être au contact des clients, dans les immeubles, s’occuper des conseils syndicaux, des assemblées générales… et non rester occupé à faire de l’administratif, toute la journée. Door-in prône ainsi la mise en œuvre d’un réseau de syndics de terrain ! Notre ambition, à terme, est d’être considéré par les copropriétaires comme un tiers de confiance avec une compta hyper rigoureuse”.
L’innovation au cœur du projet
Le véritable atout du modèle Alliance ADB ou de celui de Door-in, c’est la grande part d’innovation que ses dirigeants y apportent. Camille Faloci évoque ainsi que “La partie innovation me plaît énormément, je prends beaucoup de plaisir à aller chercher ce qui se fait de mieux en termes d’outils, pour pouvoir apporter plus à nos partenaires. Notre objectif est de leur limiter les tâches chronophages, lourdes au quotidien mais également d’optimiser nos propres processus. A ce titre, par exemple, nous étudions sérieusement la mise en œuvre de l’outil Horace Assure ! pour faciliter le rôle des agents de location de nos partenaires agents immobiliers”.
Quant à Christophe Veyrières d’ajouter : “Innover est dans l’ADN de nos offres de services. Ce n’est pas pour rien que nous disposons, en interne, de notre propre équipe tech et qu’au travers d’IBAIA Investissement, notre maison-mère, nous acquérons d’autres entreprises tech dédiées à sécuriser et améliorer les process de nos partenaires franchisés.”
Un modèle déjà existant, au moins partiellement
Camille Faloci insiste, ainsi, sur un fait établi : “La plupart des cabinets a déjà recours à de l’externalisation à plus ou moins grande échelle. Par exemple, le processus de convocation à l’assemblée générale est, très souvent, complètement externalisé car le métier d’ADB n’est pas de produire du papier ! Il en est de même pour les fiches de paye des employés d’immeubles”.
Au risque de déplaire à certains pourfendeurs du changement, ce système a finalement toujours existé. Alliance ADB comme Door-in sont simplement allés un peu plus loin dans la réflexion et la mise en œuvre pour répondre à des besoins spécifiques des professionnels de l’immobilier.